ENTRE LE TERRORISME ET L'EMANCIPATION CITOYENNE : LA SOCIETE TUNISIENNE SUR LE CHEMIN DU SELF EMPOWERMENT. Moncef Bouchrara

Les émissions se sont multipliées ces derniers temps sur les diverses chaines de télévision, en donnant la parole aux habitants des régions oubliées par tous et surtout par l’État Officiel. Ce que l'on y voit et ce qui y est exprimé c'est ceci : "aidez nous, donnez nous des moyens pour vivre , pour améliorer notre sort, nous les plus exposés, mes plus démunis.". Et la réponse de l'opinion publique et surtout celle de ce l'on appelle "la société civile" est : "aidons les financièrement, ou par des actions de solidarité". Il me semble que ce genre de scenario est aussi vain que répétitif. L'Etat tunisien officiel est quasiment en faillite.Les salaires de fin de mois dépendent d'ores et déjà d'emprunts à l'étranger. Les dépenses de sécurité obèrent en plus, un budget réduit à une voilure minimale. Il parait donc, incertain que la réponse de l'état officiel soit autre chose que des actions de circonstance ou pire, des discours sans pertinence. Cette situation ne peut pas durer indéfiniment. Tout le monde ferait bien d'accepter l'idée que la vraie solution, la solution raisonnable, est que ces populations et ces individus se prennent en charge eux mêmes et innovent pour trouver des parades et des solutions d'abord. La solution serait que l'innovation sociale et culturelle vienne d'abord de ceux là mêmes qui croient qu'ils n'ont pas de solutions. Aussi cruel et contre intuitif que cela puisse paraitre, les solutions existent et peuvent exister dans ce cadre de réflexion et d'action. La sociétè tunisienne en étant obligée de s'émanciper par rapport à son addiction au pouvoir central, invente tous les jours des moyens de survivre et de s'organiser.

ENTRE LE TERRORISME ET L'EMANCIPATION CITOYENNE : LA SOCIETE TUNISIENNE SUR LE CHEMIN DU SELF EMPOWERMENT. Moncef Bouchrara
ENTRE LE TERRORISME ET L'EMANCIPATION CITOYENNE : LA SOCIETE TUNISIENNE SUR LE CHEMIN DU SELF EMPOWERMENT. Moncef Bouchrara

Je n'en prends comme exemple, que celui de cet instituteur directeur de L'école Hedi Khelil de Bou Salem, Monsieur Hamdi Foued, qui a montré à tout le système hiérarchique de l'éducation nationale que l'innovation dans l'éducation pouvait venir d'en bas. Quel exemple significatif et symbolique pour nous tous ! Des Hamdi Foued doivent être bien plus nombreux que l'on croit. Combattons nos croyances et nos représentations à propos de ce qu'on imagine être la pauvreté des ressources humaines dans ces régions dites déshéritées. Ne cherchons pas pour eux la solution pour leurs problèmes, cherchons avec eux. Engageons nous vers la voie de l'autonomisation et de l'émancipation citoyenne. Engageons nous dans l'innovation sociale endogène. Libérons nous de notre dépendance vis à vis de nos sous-évaluations de nous mêmes. Il n'y a pas d'autres alternatives que cette voie là à la désespérance collective.

Moncef Bouchrara

@copyright 27 Novembre 2015

27 Novembre 2015

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